mercredi 27 juin 2012

la seconde fracture numérique



D'après Chris Lefevre de TechTrends

digital Il ne suffit pas de mettre un PC dans les mains dun désengagé culturel pour en faire un génie.

Une seconde fracture numérique, voici un nouveau thème dont on risque d’entendre parler ces prochaines années. Tout a commencé avec un article de Matt Richtel dans le New York Times qui explique les difficultés qu’a le gouvernement américain face à une nouvelle fracture numérique.


En effet, après avoir effectué des efforts pour aider les citoyens les plus pauvres à accéder à l’outil informatique, les dirigeants américains se sont rendu compte qu’ils n’obtenaient pas le résultat désiré, car au lieu de s’éduquer, se former et chercher du travail, les « pauvres » jouent et « trainent » sur internet, ils y passeraient même beaucoup plus de temps que les gens plus éduqués et de cette constatation est né, ce que certains appellent la seconde fracture numérique.


Ridicule, car logique, si ces mêmes personnes trainaient devant la TV, maintenant c’est devant Facebook. Quelle différence? Le monde n’est pas le même pour tout le monde, quand tu as de l’argent, tu peux faire de nombreuses activités, mais si tu es pauvre, et bien tu fais le peu de choses ludiques qui soit possibles sans sortir d’argent : jouer sur un jeu sur Facebook, trainer sur des sites bidons de rencontre, sur MSN. C’est forcément moins cher que de sortir en soirée.


En Wallonie, nous vivons une situation assez proche de ce que connaissait les États-Unis, il y a quelques années, puisque pas moins de 50% de la population est considérée comme peu attirée par la culture, de façon générale, et pire, 28% de la population se caractérise par une absence totale d’engagement vis-à-vis de la culture, exprime peu de goût, ne fait pas d’activité, ni loisir, y compris sur le net.


On considère donc, en toute logique qu’Internet devrait permettre de remonter le niveau d’éducation et d’intérêt pour la culture de la société. C’est malheureusement plus compliqué que cela, et réfléchir comme les Américains d’il y a 5 ans n’apporterait que peu de résultats. Qu’attend-on des désengagés culturels qui viennent de disposer d’une connexion à Internet? Qu’ils s’informent? Qu’ils se forment? Qu’ils cherchent de l’emploi, qu’ils écrivent des blogs? Et bien non, le net, ce n’est pas vraiment ça pour eux, comme pour 99% des internautes. On doit donner l’accès à Internet, des formations ET partager l’intérêt pour la culture !

Il n’est pas nécessaire de regarder les personnes défavorisées pour comprendre que maitriser l’ordinateur intelligemment n’est donné à tout le monde : j’ai vu plus d’une fois des ordinateurs abandonnés dans le coin des classes d’écoles parce que le prof ou l’institutrice ne savaient pas vraiment quoi en faire, alors comment voulez vous que ces personnes donnent envie à des jeunes d’apprendre et de s’informer par eux-mêmes?


Et cela va de mal en pire, car qu’internet commence à avoir une mauvaise réputation : virus, pornographie, pédophilie, piratage et les médias n’aident pas à améliorer ces images négatives en diffusant régulièrement dès brèves sur Facebook qui créent des divorces, vol des informations privées, et montre des marginaux qui vivent pour Second Life ou encore présentant la culture du web comme une sous-culture fait exclusivement de memes, et mettant au-devant de la scène des Mickael Vendetta qui se présentent comme l’élite du web.


Stop! Stop! Stop! Je voudrais que les instituteurs et les professeurs comprennent l’intérêt d’Internet et des nouveaux médias qui offrent la possibilité de s’informer, d’apprendre à comprendre le monde qui nous entoure à chaque instant. Qu’ils donnent envie aux jeunes de se poser des questions et de chercher les réponses directement. Il faut que l’on forme les professeurs à cela, car le monde avance à pas de géant et que l’ordinateur est un magnifique outil. Si on attend trop, on finira par passer de la génération pré-internet à la génération antiinternet sans avoir connu la génération qui comprend et maitrise internet.
En Wallonie, on a encore trop tendance à croire qu’il faut être geek pour se servir d’un PC.


A suivre sur Il ne suffit pas de mettre un PC dans les mains d’un désengagé culturel pour en faire un génie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire