jeudi 20 février 2014

Google : comment régenter notre cerveau !

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Je vous fais un dessin ? Google, Ray et les BIG DATA

Google, Ray et les BIG DATAn,
Voici un petit schéma pour montrer ce qui se joue actuellement dans la récolte de nos données. L'ombre électronique que nous produisons jour après jour et en quantité de plus en plus phénoménale est la matière première de l'intelligence artificielle à venir.  
Tout comme nous apprenons (enfants) le langage et nos comportements par mimétisme, nous sommes les modèles de ces machines à apprendre, qui d'abord imiteront puis se comporteront vis à vis de nous en fonction de la projection que nous ferons car elles apprendront à prévoir nos comportements et notre langage, tout aussi complexes que nous croyons qu'ils soient.  
Est-ce de la Science-fiction ? Non. Ray Kurzweil, pape du "transhumanisme" et théoricien de la singularité, est depuis un peu plus d'un an, directeur de l'ingénierie chez Google et s'occupe entre autres de l'apprentissage automatisé et du traitement du langage. Vous avez sans doute remarqué que depuis un an, Google rachète à tour de bras tout ce qui concerne les domaines de la singularité, notamment des entreprises de robotique, les dernières en date concernent les objets connectés (Nest Labs) et l'intelligence artificielle (DeepMind Technologies). J'en parle très souvent sur mon profil Facebook et l'ai largement évoqué l'année dernière dans l'émission que nous avons faite avec France 4 sur le Futur (Nuit 4.0).  
Peut-on faire quelque chose ? Oui. 
Prendre conscience de la valeur des données que nous émettons. Il n'y a pas de raison que nous soyons cultivés comme des légumes dans un champ et de surcroît totalement gratuitement. C'est de la responsabilité de nos représentants politiques de mettre un prix sur ce qui est aujourd'hui offert et généralement sans aucune conscience de la part du public. La valeur générée doit être partagée, si les BIG DATA sont le pétrole de demain, alors les gisements que nous sommes doivent pouvoir valoriser leur extraction, comme c'est le cas justement pour les hydrocarbures. Une taxe sur la génération de données devrait alimenter et remplacer d'autres formes de prélèvements devenus caducs, pour le bien-être de la collectivité.

Cette évolution n'est pas nécessairement négative, comme toujours cela dépend de ce qu'on en fait. La robotisation finira par remplacer quasiment tous les emplois industriels, qu'en sera-t-il des emplois intellectuels lorsque cette intelligence sera plus rapide et plus performante ? Comme toujours cela amènera à faire évoluer les métiers et de nouveaux apparaîtront, prenant certainement beaucoup plus en compte la personnalité et la créativité, la poésie de chacun... Les métiers du futur sont tous ceux qui ne pourront être remplacés ni par une machine, ni par une intelligence artificielle.
En attendant... Apprenons lui ce que nous voulons qu'elle soit !
Ne pas se comporter comme des machines, être imprévisible, créer, changer, décaler, faire des choses stupides, illogiques, amusantes, impertinentes, surprenantes, philanthropiques !

Commencer maintenant. 
 Yacine AIT KACI20.02

Quelques liens. 
Ray Kurzweil "How to Create a Mind"https://www.youtube.com/watch?v=zihTWh5i2C4
Le robot qui gagne à "pierre papier, ciseaux" avec un taux de réussite de 100% https://www.youtube.com/watch?v=3nxjjztQKtY
La désormais célèbre victoire de Watson au Jeopardy (imaginez Watson à la place de Siri)https://www.youtube.com/watch?v=WFR3lOm_xhE
L´intelligence artificielle va remplacer 45% de travailleurshttp://www.ibercampus.fr/lintelligence-artificielle-va-remplacer-le-45-de-travailleurs-87.htm


TOUS LES COMMENTAIRES


20/02/2014, 20:49 | PAR YOUPLA
" La valeur générée doit être partagée, si les BIG DATA sont le pétrole de demain, alors les gisements que nous sommes doivent pouvoir valoriser leur extraction, comme c'est le cas justement pour les hydrocarbures. Une taxe sur la génération de données devrait alimenter et remplacer d'autres formes de prélèvements devenus caducs, pour le bien-être de la collectivité."
Je suis sceptique...
D'un coté on a des entreprises géantes, disposant d'une montagne de cash, continuellement augmentée grace à un modèle économique qui marche, qui ont mis en place l'infrastructure et développés les technologies qui permettent le big data. Dont le but est, forcément, de produire encore plus de cash.... (ou de devenir le maitre du monde, au choix)
En face on a quoi? L'espoir qu'une taxe va renverser la vapeur? Que les moutons seront rémunérés ? Au prix de la laine brute ou au prix du pull ?
Justement comme les hydrocarbures, ce sont ceux qui valorisent le produit qui s'en mettent plein les poches, comme ceux à qui appartiennent les puits. Pas les puits eux-même, ca n'arrive jamais. D'ailleurs, sauf exception notable (ex: la Norvège), dans la plupart des pays qui disposent de richesses naturelles, la population locale n'en profite pas, ou très peu.
Ceux qui ne veulent pas du big data n'auront pas d'autre possiblité que de se déconnecter du réseau, les autres peuvent espérer trouver une nouvelle manière de le valoriser, entre ces deux extrêmes ca me parait bien vide.
" Les métiers du futur sont tous ceux qui ne pourront être remplacés ni par une machine, ni par une intelligence artificielle."
Je serai moins tranché: pute ou coiffeur, c'est pas près d'être mis au rencart par la technologie.
La Chine fait aussi chaque jour la démonstration qu'un esclave coute moins cher qu'une machine très complexe à mettre au point. L'esclave peut facilement changer de tache, il peut du jour au lendemain faire un produit différent, sans qu'une horde d'ingénieurs ait besoin de fabriquer un outillage complexe afin de fabriquer et régler la nouvelle machine nécessaire au nouveau produit qui sort demain. Voila pourquoi Foxconn et d'autres ne sont pas près de passer à l'automatisation, malgré leurs discours lénifiant ("l'année prochaine, pour l'iPhone 23, on aura 1 million de robots": le temps de concevoir, fabriquer et tester ces robots, on en sera à l'iphone 32)
Sans ces esclaves, il n'y aurait pas d'iPhone (ou alors encors plus cher et donc moins vendu), donc pas de iTunes (ou beaucoup moins rémunérateur). Idem pour les esclaves nécessaires aux multiples sous-ensembles qui composent les machines dont sont faits les datacenter, là ou est né le big data.
Finalement c'est l'avènement de la production de masse, reposant sur un esclavage industrialisé, qui aura permis l'avènement des technologies que nous ressentons aujourd'hui comme un asservissement. Je ne sais pas si ca colle avec la définition du progrès.

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