Ingénieurs informatiques : les employeurs déclarent des difficultés de recrutement
Chiffres
- Dans son enquête besoins en main-d’œuvre, Pôle Emploi comptabilise en
2012 28.000 projets d’embauche de cadres et d’ingénieurs de
l’informatique. Les employeurs estiment toutefois éprouver des
difficultés à réaliser ces embauches, ou comment faire rejaillir le
spectre de la pénurie présumée.
Selon les résultats 2012 de l’enquête sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises réalisée par Pôle Emploi, les postes « d’ingénieurs, cadres études & R&D informatique, responsables informatiques » figurent parmi les 10 métiers les plus recherchés cette année. Cette filière est classée comme la première pour l’emploi des ingénieurs et des cadres.
Pour ces métiers, Pôle Emploi comptabilise un peu plus de 28.000 projets d’embauche de la part des entreprises. Sans surprise, les principaux gisements pour ces emplois IT sont les régions parisienne, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées - et dans une moindre mesure le nord et l'ouest de la France.
62,3% des projets d'embauche jugés difficiles
Mais ces métiers de l’informatique se classent aussi dans un autre palmarès, celui des métiers assortis de difficultés de recrutement. 62,3% des projets d’embauche sont ainsi jugés difficiles par les recruteurs.
Faut-il y voir l’illustration de la pénurie de profils régulièrement invoquée par le patronat, et en particulier Syntec numérique ? « Tous les chefs d’entreprise du numérique vous diront qu’il y a un problème de pénurie de ressources […] Mais en parlant des chiffres on oublie l’essentiel. L’essentiel, c’est que la France ne produit pas assez d’ingénieurs, et en particulier en informatique » commentait encore son président en avril.
Cependant, pénurie et difficultés de recrutement ne sont pas nécessairement synonymes. Par ailleurs, ces difficultés remontées par les employeurs, essentiellement les SSII, ne sont pas nouvelles, et restent à un niveau élevé aussi bien en période de croissance que de récession.
Difficultés n'est pas pénurie
Une étude de Pôle Emploi parue fin 2011 relativise ces difficultés de recrutement et conteste « fortement la portée des supposées "pénuries de main-d’œuvre" fréquemment invoquées par les employeurs des SSII, en particulier lorsque la conjoncture est propice. »
Le Munci enfonce le clou et « dénonce la confusion trop fréquente entre "difficultés de recrutement" et "pénurie de main d’œuvre" », estimant ainsi que « les tensions dans l’informatique s’expliquent autrement que par un prétendu manque de candidats formés ». Gestion à court terme et manque d’attractivité des emplois proposés sont ainsi directement pointés du doigt.
Selon les résultats 2012 de l’enquête sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises réalisée par Pôle Emploi, les postes « d’ingénieurs, cadres études & R&D informatique, responsables informatiques » figurent parmi les 10 métiers les plus recherchés cette année. Cette filière est classée comme la première pour l’emploi des ingénieurs et des cadres.
Pour ces métiers, Pôle Emploi comptabilise un peu plus de 28.000 projets d’embauche de la part des entreprises. Sans surprise, les principaux gisements pour ces emplois IT sont les régions parisienne, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées - et dans une moindre mesure le nord et l'ouest de la France.
62,3% des projets d'embauche jugés difficiles
Mais ces métiers de l’informatique se classent aussi dans un autre palmarès, celui des métiers assortis de difficultés de recrutement. 62,3% des projets d’embauche sont ainsi jugés difficiles par les recruteurs.
Faut-il y voir l’illustration de la pénurie de profils régulièrement invoquée par le patronat, et en particulier Syntec numérique ? « Tous les chefs d’entreprise du numérique vous diront qu’il y a un problème de pénurie de ressources […] Mais en parlant des chiffres on oublie l’essentiel. L’essentiel, c’est que la France ne produit pas assez d’ingénieurs, et en particulier en informatique » commentait encore son président en avril.
Cependant, pénurie et difficultés de recrutement ne sont pas nécessairement synonymes. Par ailleurs, ces difficultés remontées par les employeurs, essentiellement les SSII, ne sont pas nouvelles, et restent à un niveau élevé aussi bien en période de croissance que de récession.
Difficultés n'est pas pénurie
Une étude de Pôle Emploi parue fin 2011 relativise ces difficultés de recrutement et conteste « fortement la portée des supposées "pénuries de main-d’œuvre" fréquemment invoquées par les employeurs des SSII, en particulier lorsque la conjoncture est propice. »
Le Munci enfonce le clou et « dénonce la confusion trop fréquente entre "difficultés de recrutement" et "pénurie de main d’œuvre" », estimant ainsi que « les tensions dans l’informatique s’expliquent autrement que par un prétendu manque de candidats formés ». Gestion à court terme et manque d’attractivité des emplois proposés sont ainsi directement pointés du doigt.
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Réagissez - 11 commentaires
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Nous on recherche certains profils assez calibrés. On est pourtant une petite boite qui marche bien, au soleil, à côté de la mer, mais on en trouve personne...
Non pas qu'il n'y ait pas de gens assez qualifiés, mais personne dont l'état d'esprit est compatible avec la vie d'une petite boite jeune qui grandit, ou avec le métier du conseil...
On voit des personnes qui ont passé trop de temps dans des grosses structures...
Donc oui, l'employeur doit faire un effort pour être attractif, et oui il y a un problème pour trouver des profils adaptés, en tout cas du point de vue d'une petite structure, et du point de vue du métier du conseil. Et le déficit est sur le savoir être, pas les savoir-faire
Ne soyons pas dupes... le problème vient des 2 côtés. -
Toujours est-il que je veux bien connaître le type de profil que vous recherchez ;-)
Effectivement, le problème vient des 2 côtés, et les efforts doivent être fait des 2 côtés. -
Moi de même, je veux bien connaitre les profils recherchés :) -
J'ai mis à jour mon CV sur les grandes plateformes (RegionsJobs, etc.) et en 3 semaines j'ai eu plus de 20 appels... Ca devient même vraiment embêtant quand le but était vraiment de simplement faire une mise à jour, pas une remise sur le marché de mon profil.
Effectivement j'ai bien ressenti qu'ils ont des problèmes pour recruter... -
Faut rappeler que les offres en France sont totalement "débile" dans plus de 50% des cas.
On demande des compétences énormes pour un salaire tout petit.
On voit souvent des demandes de dev sachant coder Python/java/php sachant manier Photoshop, reseau etc etc => payer 1500e ....
Avec une experience de 5ans mini
Non mais sans déconné c'est abusé...
J'ai cherché du travail quelques mois et au final je suis partis a l'étrangé ou j'ai trouvé un travail en 1 semaine, mieux payé, et encore je ne suis pas avare sur le salaire.
On trouve de meilleur postes, pour de meilleur salaire, pour une meilleur ambiance en dehors de la France facilement.
Je pense que les SSII devraient tout simplement arrter d'exploiter les jeunes de cette manieres
Il est peu etre vrai aussi que en ce moment la motivation des jeunes chutes dû a divers raison, mais je pense que du coté entreprise il faudrait vraiment changer.
" essentiellement les SSII", cela m'étonne pas. -
Merci ;)
tu recrute ou ? tas une offre sur un site (apec ... ) ? -
Le secteur IT reste très prometteur, mais il faut prendre les annonces des SSII pour ce qu'elles sont: de la com'
Annoncer une pénurie c'est une façon d'inciter l'état et les
candidats à mettre des moyens de formation ou à se diriger vers cette
filière. Au bout du compte ça donne un pool de recrutement plus
important et ça permet d'éviter l'augmentation des salaires. -
Je ne jette pas la pierre, j'ai bossé pas mal en SSII et j'y ai fait des missions intéressantes, mais il faut savoir gérer sa carrière et se vendre en interne, sinon c'est 15 ans de presta à ne rien apprendre dans un gros compte qui ne vous embauchera jamais.
Le recrutement en SSII est souvent fait par des commerciaux qui
procèdent souvent par recherche de mots clés entre l'annonce et le CV.
Bien souvent ça donne des choses assez drôles qui font tout sauf
favoriser le potentiels et l'évolution des candidats. -
préfère éviter les vieux développeurs, alors oui, il ne faut pas s'étonner de la pénurie.
Si on ne change rien, alors il vaut mieux raccourcir le temps de formation pour augmenter le
temps de carrière. A quoi cela sert de faire un BAC+5 pour une si courte employabilité ?
Cela coute cher à l'Etat, et il y a pénurie de main d’œuvre inexpérimentée et pas chère: un DUT et cela suffira bien ! D'autant plus qu'on commence par une série de stages, alors autant prendre de l'avance.
Après, pour aller à la retraite jusqu'à 67 ans (j'anticipe, mais c'est quand même pas de la SF), il
faudra trouver un autre métier (s'inspirer des footeux qui apprennent un métier en parallèle de leur
formation initiale ?).
Oui, en fait, cette "pénurie" est très révélatrice de l'état de notre société.
Et cela explique un peu mon ironie et mon ton légèrement désabusé.
En même temps, si on considère qu'on est un sénior dans cette profession à 30-35 ans, et qu'on -
SSII, le trompe l’oeil de « l’effet pénurie »
http://cadres.apec.fr/Emploi/Marche-Emploi/Enquetes-Apec/Enquetes-2006/Pratiques-de-recrutement-des-SSII/SSII-le-trompe-l-oeil-de-l-effet-penurie
Les motivations des SSII sont évidentes : plus de flexibilité dans les recrutements, des candidats sur mesure donc pas besoin de les former (réduc des coûts) et surtout, surtout… meilleure maitrise des salaires !
La pénurie d'informaticiens est un leurre, même l’APEC le disait il y a quelques années et c’est toujours d’actualité : -
Le problème? Il y a plus de places que de candidats en école. Le niveau est tombé tellement bas que certaines écoles préfèrent commencer l'année avec une promo incomplète plutôt que d'intégrer des boulets qui donneront une mauvaise image en sortie d'école.
Quant à ce que ça coûte à l'état, faut voir combien ça fait d'impôts sur le revenus, un salaire d'ingé. Au final, c'est un investissement.
Il y a aussi des soucis d'attractivité. Ingénieur, c'est assez difficile comme formation (pour ceux qui passent par une prépa notamment) et ça débouche sur un métier des plus stressants, encore mal reconnu et qui rapporte pas tant que ça pour un Bac+5
Ce sont bien des cadres et des ingénieurs qui manquent.
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