Par AFP |
Le ministre du Travail Michel Sapin a annoncé lundi 2 juillet que Pôle emploi allait recruter 2.000 salariés en CDI d'ici fin 2012, que le nombre de contrats aidés sera maintenu en 2013 et il a dévoilé un objectif de 100.000 emplois d'avenir pour 2013
Le ministre du Travail Michel Sapin a annoncé lundi que Pôle emploi allait recruter 2.000 salariés en CDI d'ici fin 2012, que le nombre de contrats aidés sera maintenu en 2013 et il a dévoilé un objectif de 100.000 emplois d'avenir pour 2013.
S'exprimant devant 2.300 cadres de Pôle emploi réunis à Paris, M. Sapin a précisé que les recrutements à Pôle emploi seront faits en priorité parmi les agents embauchés en CDD au printemps.
Avec en outre le "redéploiement de 2.000 équivalents temps plein" sur des postes au contact avec le public, "ce sont près de 4.000 agents" supplémentaires qui accompagneront "les demandeurs d'emploi qui ont le plus besoin de votre appui", a-t-il dit.
En pleine montée du chômage en 2011, Pôle emploi, qui compte 45.400 salariés, avait vu ses effectifs réduits de 1.800 personnes.
Le renforcement de ses moyens figurait dans les promesses de campagne de François Hollande.
En mai, pour son treizième mois consécutif de hausse, le nombre des demandeurs d'emploi sans activité a franchi pour la première fois depuis 1999 la barre des 2,9 millions. "Et les perspectives pour le deuxième trimestre 2012 et 2013 sont pessimistes", a souligné M. Sapin.
Le ministre du Travail intervenait à l'occasion de la convention des cadres de Pôle emploi, au cours de laquelle le directeur général, Jean Bassères, a présenté le nouveau plan stratégique. Ce plan préconise notamment de "différencier" le suivi des chômeurs en fonction de leur capacité à trouver un emploi.
Prenant acte de l'échec du suivi mensuel personnalisé - un objectif jamais atteint -, le nouveau plan vise à alléger le portefeuille des conseillers chargés d'accompagner ceux qui en ont le plus besoin (70 demandeurs d'emploi maximum), alors que chaque conseiller en suit en moyenne 161 aujourd'hui.
M. Sapin a également appelé à une "action mieux ancrée territorialement" et à "une collaboration plus étroite avec les régions, en particulier sur la question de la formation".
Le ministre a en outre annoncé que le nombre des contrats aidés serait maintenu en 2013 et que 100.000 "emplois d'avenir" seraient déployés la même année.
Pour le second semestre 2012, il a rappelé avoir "obtenu" les financements pour 80.000 contrats aidés supplémentaires, en sus des 115.000 déjà programmés.
Le gouvernement précédent avait programmé 340.000 nouveaux contrats aidés pour l'ensemble de l'année 2012 dont les deux tiers (225.000) pour le premier semestre.
Concernant les emplois d'avenir, destinés aux "jeunes qui quittent le système scolaire sans qualification", "la montée en puissance se fera en 2013 avec comme objectif 100.000 emplois", a précisé Michel Sapin.
Les contours de ces nouveaux contrats subventionnés seront discutés à la conférence sociale des 9 et 10 juillet.
Les "emplois d'avenir" devront "offrir des solutions pour ces jeunes, avec une vraie durée - plusieurs années - pour s'insérer réellement dans un emploi et trouver par ce moyen la qualification qui leur manque pour une vie professionnelle", a ajouté M. Sapin.
Jean Bassères. Crédit : Bertrand Guay/AFP
Jean Bassères a été nommé officiellement mercredi matin nouveau directeur général de Pôle emploi, en remplacement de Christian Charpy. Il prendra ses fonctions lundi prochain.
C'est officiel. Jean Bassères, l'actuel directeur de l'inspection générale des Finances, a été nommé ce mercredi matin en conseil des ministres par Nicolas Sarkozy nouveau directeur de Pôle emploi. Il remplacera Christian Charpy, le titulaire du poste depuis la fusion ANPE-Assedic fin 2008, à compter du 19 décembre.
Jean Bassères, dont le nom a été suggéré au président de la République par Xavier Bertrand, le ministre du Travail et de l'Emploi, a passé avec succès toutes les étapes préalables de sa désignation officielle. Il a été auditionné la semaine dernière par les commissions des affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat qui ont toutes deux, grâce notamment à l'abstention des élus de gauche, validé sa nomination. La confirmation ce mercredi en conseil des ministres n'était donc qu'une formalité…
Ce grand serviteur de l'État -dont les compétences sont reconnues par tous- a gravi tous les échelons de la direction de la comptabilité publique jusqu'à en prendre la tête en 1998. Il a également eu la lourde tache, entre 2005 et 2008, d'occuper la délicate fonction de secrétaire général du ministère de l'Économie. Jean Bassères a ainsi préparé, à ce titre, la fusion des directions des impôts et de la comptabilité nationale, un fait d'armes et une expérience qui lui ont valu d'être remarqué par Xavier Bertrand pour diriger aujourd'hui Pôle emploi, issu du regroupement de l'ANPE et des Assedics fin 2008.
Il a ensuite pris la tête de la redoutable et redoutée inspection générale des Finances où il a notamment coordonné une étude comparative très remarquée, encore une fois par les services du ministère du Travail, des services publics de l'emploi dans quelques pays européens. Pour la petite histoire, le futur patron de Pôle emploi y notait, entre autres, la faiblesse des moyens humains mis en œuvre en France pour gérer l'inscription et l'accompagnement des demandeurs d'emploi. «Je pense que l'on va souvent me reparler de ce rapport dans les semaines qui viennent», a-t-il ironisé la semaine dernière lors de son audition devant les députés, qui lui demandaient s'il comptait augmenter les effectifs pour faire face à la forte poussée du chômage.
L'une de ses missions, alors que le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a bondi de près de 150.000 en six mois, consistera à mettre en application la nouvelle feuille de route de l'organisation, conclue et négociée par l'État avec les partenaires sociaux. Cette nouvelle convention vise à redonner plus de marges de manœuvre aux conseillers de l'agence pour mieux suivre et accompagner les demandeurs d'emploi. Le tout, dans le cadre d'un budget contraint (le déficit est de l'ordre de 150 millions d'euros pour des dépenses de 4,5 milliards) et à effectif constant.
L'objectif est notamment de «faire plus de sur-mesure» et d'adapter au maximum les parcours d'accompagnement aux besoins des demandeurs d'emploi en fonction de leur distance de retour à l'emploi. Soit parvenir, si possible, à des portefeuilles de 60 chômeurs par conseiller pour les cas les plus sensibles, contre une moyenne de 110 actuellement. Mais le nouveau patron de prévenir d'ores et déjà qu'il est «objectivement impossible» de parvenir à des portefeuilles de 60 pour tous les conseillers.
Jean Bassères veut surtout redonner «espoir et confiance» aux agents de Pôle emploi qui ont subi de plein fouet depuis trois ans et les conséquences d'une fusion délicate et les affres de la crise économique la plus violente que la France ait subie depuis la fin de la seconde guerre mondiale. «Pôle emploi a surtout besoin de calme», a-t-il annoncé. Les agents, en effet, ne demandent aujourd'hui que cela…
Jean Bassères, dont le nom a été suggéré au président de la République par Xavier Bertrand, le ministre du Travail et de l'Emploi, a passé avec succès toutes les étapes préalables de sa désignation officielle. Il a été auditionné la semaine dernière par les commissions des affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat qui ont toutes deux, grâce notamment à l'abstention des élus de gauche, validé sa nomination. La confirmation ce mercredi en conseil des ministres n'était donc qu'une formalité…
Catalogué à gauche
Le nouveau patron de Pôle emploi est, à 51 ans, tout sauf un inconnu. Haut fonctionnaire plutôt catalogué à gauche (il a été, au début des années 1990, membre des cabinets ministériels d'Henri Nallet à l'Agriculture puis à la Justice, et de Michel Sapin à l'Économie), cet énarque passé par Sciences Po Paris a fait l'essentiel de sa carrière à Bercy.Ce grand serviteur de l'État -dont les compétences sont reconnues par tous- a gravi tous les échelons de la direction de la comptabilité publique jusqu'à en prendre la tête en 1998. Il a également eu la lourde tache, entre 2005 et 2008, d'occuper la délicate fonction de secrétaire général du ministère de l'Économie. Jean Bassères a ainsi préparé, à ce titre, la fusion des directions des impôts et de la comptabilité nationale, un fait d'armes et une expérience qui lui ont valu d'être remarqué par Xavier Bertrand pour diriger aujourd'hui Pôle emploi, issu du regroupement de l'ANPE et des Assedics fin 2008.
Il a ensuite pris la tête de la redoutable et redoutée inspection générale des Finances où il a notamment coordonné une étude comparative très remarquée, encore une fois par les services du ministère du Travail, des services publics de l'emploi dans quelques pays européens. Pour la petite histoire, le futur patron de Pôle emploi y notait, entre autres, la faiblesse des moyens humains mis en œuvre en France pour gérer l'inscription et l'accompagnement des demandeurs d'emploi. «Je pense que l'on va souvent me reparler de ce rapport dans les semaines qui viennent», a-t-il ironisé la semaine dernière lors de son audition devant les députés, qui lui demandaient s'il comptait augmenter les effectifs pour faire face à la forte poussée du chômage.
Redonner «espoir et confiance» aux agents de Pôle emploi
Force est de reconnaître que Jean Bassères va prendre ses nouvelles fonctions alors que la situation de l'emploi est de nouveau fortement dégradée. Si les affres de la fusion ANPE-Assedics semblent derrière l'institution (plus personne ne demande de retour en arrière), le nouveau DG de Pôle emploi n'aura pas forcément la tache facile.L'une de ses missions, alors que le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a bondi de près de 150.000 en six mois, consistera à mettre en application la nouvelle feuille de route de l'organisation, conclue et négociée par l'État avec les partenaires sociaux. Cette nouvelle convention vise à redonner plus de marges de manœuvre aux conseillers de l'agence pour mieux suivre et accompagner les demandeurs d'emploi. Le tout, dans le cadre d'un budget contraint (le déficit est de l'ordre de 150 millions d'euros pour des dépenses de 4,5 milliards) et à effectif constant.
L'objectif est notamment de «faire plus de sur-mesure» et d'adapter au maximum les parcours d'accompagnement aux besoins des demandeurs d'emploi en fonction de leur distance de retour à l'emploi. Soit parvenir, si possible, à des portefeuilles de 60 chômeurs par conseiller pour les cas les plus sensibles, contre une moyenne de 110 actuellement. Mais le nouveau patron de prévenir d'ores et déjà qu'il est «objectivement impossible» de parvenir à des portefeuilles de 60 pour tous les conseillers.
Jean Bassères veut surtout redonner «espoir et confiance» aux agents de Pôle emploi qui ont subi de plein fouet depuis trois ans et les conséquences d'une fusion délicate et les affres de la crise économique la plus violente que la France ait subie depuis la fin de la seconde guerre mondiale. «Pôle emploi a surtout besoin de calme», a-t-il annoncé. Les agents, en effet, ne demandent aujourd'hui que cela…
Le DRH de la SNCF à la présidence de Pôle emploi
Nommer le DRH de la SNCF à la tête du conseil d'administration de Pôle emploi, franchement, il fallait oser. Et bien c'est ce que s'apprête à faire Xavier Bertrand qui l'a laissé entendre ce matin dans uneinterview au quotidien Les Echos. Certes, le ministre du Travail ne va pas nommerFrançois Nogué président du conseil d'administration, il n'en a pas le pouvoir. Mais c'est tout comme. Il va le nommer administrateur en tant que personnalité qualifiée... Et comme le président sera choisi parmi les administrateurs, le poste revenant à une personnalité qualifiée, je vous laisse faire la déduction... Exit donc Dominique-Jean Chertier, le DGRH de Safran qui voulait tourner la page, bienvenue à François Nogué...
L'homme est indéniablement très compétent et apprécié. Il a même été élu DRH de l'année 2011 en juin dernier, un titre prestigieux et mérité, c'est dire. Là n'est pas le problème, si problème d'ailleurs il y a. On peut juste s'interroger, quelles que soient ses compétences, sur l'utilité pour Pôle emploi d'avoir à la tête de son conseil d'administration un DRH issu d'une entreprise publique, 100% propriété de l'État. Car la SNCF n'est pas une entreprise comme les autres. Elle n'est pas régie par les mêmes règles en matière de droit social, même si certaines sont communes. Elle dispose de ses propres codes, parfois éloignées du droit commun (régime spécial de retraite, droit de grève limitée du fait du service garanti, statut cheminot à part très avantageux...). "Il est DRH groupe et gère donc aussi les différents statuts de ses filiales, nuance un expert en relations sociales qui le connait bien. Il est de surcroit très à l'aise avec les sujets de restructuration, qu'il pratique, d'emploi des jeunes, d'apprentissage... bref que des sujets qui préoccupent Pôle emploi."
A contrario, la SNCF recrute chaque année. Et massivement : 4500 personnes en propre en 2011 et 4500 autres dans ses filiales. Elle utilise donc régulièrement les services de Pôle emploi avec laquelle elle signe régulièrement des conventions. François Nogué est donc, d'une certaine manière, un très gros client de l'agence. Peut-être même l'un des plus gros. N'y aurait-il pas là - c'est à la mode depuis quelques temps - un léger conflit d'intérêt ? Je pose juste la question... "C'est un plus, au contraire, répond pour sa part notre expert en relations sociales. Il vaut mieux un président du conseil d'administration qui utilise les services de Pôle emploi et qui est capable de faire remonter des informations sur la qualité de ses prestations." Avec François Nogué, on en revient ainsi au profil classique des présidents des conseils d'administration de feu l'ANPE : des DRH de grands groupes"plus pragmatiques et moins technos" que ne l'était Dominique-Jean Chertier.
François Nogué n'aura pas de fonction opérationnelle à Pôle emploi. Le poste étant "non exécutif", il n'aura pas à gérer les relations difficiles de l'agence - tache dévolue à Jean Bassères, qui remplacera mi décembre Christian Charpy à la direction générale - avec ses syndicats même si son expérience en la matière est loin d'être nulle et inutile. Il aura juste à contenir leurs représentants au sein du conseil d'administration, ce qui n'est par une mince affaire dans cette instance où l'État impose de plus en plus ses règles et rogne sur les prérogatives des partenaires sociaux. "C'est un ancien directeur des relations sociales, il ne faut pas l'oublier, avance enfin notre expert. Il a une très bonne expérience des syndicats et sait négocier des compromis." Et c'est d'ailleurs probablement l'une des raisons qui a conduit Xavier Bertrand à penser à lui : François Nogué est un homme d'expérience tout en rondeur, rompu à la gestion des conflits (sic) mais qui sait aussi taper du poing sur la table quand il le faut. Bref, le président idéal pour contenir les velléités d'une instance qui se sent délégitimée, surtout dans une période de recrudescence des tensions internes (stress des agents, violence contre les conseillers, mal-être consécutive à la fusion, surcharge de travail...), sur fond de forte remontée du chômage et de budget serré. Will see, comme on dit...
Crédit photo : Jean-Christophe Marmara / Le Figaro
L'homme est indéniablement très compétent et apprécié. Il a même été élu DRH de l'année 2011 en juin dernier, un titre prestigieux et mérité, c'est dire. Là n'est pas le problème, si problème d'ailleurs il y a. On peut juste s'interroger, quelles que soient ses compétences, sur l'utilité pour Pôle emploi d'avoir à la tête de son conseil d'administration un DRH issu d'une entreprise publique, 100% propriété de l'État. Car la SNCF n'est pas une entreprise comme les autres. Elle n'est pas régie par les mêmes règles en matière de droit social, même si certaines sont communes. Elle dispose de ses propres codes, parfois éloignées du droit commun (régime spécial de retraite, droit de grève limitée du fait du service garanti, statut cheminot à part très avantageux...). "Il est DRH groupe et gère donc aussi les différents statuts de ses filiales, nuance un expert en relations sociales qui le connait bien. Il est de surcroit très à l'aise avec les sujets de restructuration, qu'il pratique, d'emploi des jeunes, d'apprentissage... bref que des sujets qui préoccupent Pôle emploi."
A contrario, la SNCF recrute chaque année. Et massivement : 4500 personnes en propre en 2011 et 4500 autres dans ses filiales. Elle utilise donc régulièrement les services de Pôle emploi avec laquelle elle signe régulièrement des conventions. François Nogué est donc, d'une certaine manière, un très gros client de l'agence. Peut-être même l'un des plus gros. N'y aurait-il pas là - c'est à la mode depuis quelques temps - un léger conflit d'intérêt ? Je pose juste la question... "C'est un plus, au contraire, répond pour sa part notre expert en relations sociales. Il vaut mieux un président du conseil d'administration qui utilise les services de Pôle emploi et qui est capable de faire remonter des informations sur la qualité de ses prestations." Avec François Nogué, on en revient ainsi au profil classique des présidents des conseils d'administration de feu l'ANPE : des DRH de grands groupes"plus pragmatiques et moins technos" que ne l'était Dominique-Jean Chertier.
François Nogué n'aura pas de fonction opérationnelle à Pôle emploi. Le poste étant "non exécutif", il n'aura pas à gérer les relations difficiles de l'agence - tache dévolue à Jean Bassères, qui remplacera mi décembre Christian Charpy à la direction générale - avec ses syndicats même si son expérience en la matière est loin d'être nulle et inutile. Il aura juste à contenir leurs représentants au sein du conseil d'administration, ce qui n'est par une mince affaire dans cette instance où l'État impose de plus en plus ses règles et rogne sur les prérogatives des partenaires sociaux. "C'est un ancien directeur des relations sociales, il ne faut pas l'oublier, avance enfin notre expert. Il a une très bonne expérience des syndicats et sait négocier des compromis." Et c'est d'ailleurs probablement l'une des raisons qui a conduit Xavier Bertrand à penser à lui : François Nogué est un homme d'expérience tout en rondeur, rompu à la gestion des conflits (sic) mais qui sait aussi taper du poing sur la table quand il le faut. Bref, le président idéal pour contenir les velléités d'une instance qui se sent délégitimée, surtout dans une période de recrudescence des tensions internes (stress des agents, violence contre les conseillers, mal-être consécutive à la fusion, surcharge de travail...), sur fond de forte remontée du chômage et de budget serré. Will see, comme on dit...
Crédit photo : Jean-Christophe Marmara / Le Figaro
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