mercredi 22 août 2012

Entreprise 2.0 : une étude



L’Entreprise 2.0 en France, où en sommes-nous vraiment ?

L'Institut de l'Entreprise 2.0 de Grenoble Ecole Management vient de publier une étude « L'entreprise 2.0 en France, où en sommes-nous ? » qui présente pour la première fois une cartographie de ce qu'est l'entreprise 2.0 et des tendances à venir.

L'un des enjeux actuels pour l'entreprise est de se doter des stratégies, instruments, réflexions, outils, méthodes et analyses requis pour une évolution exigeante et exigée vers une nouvelle version de l'entreprise. Beaucoup en parlent sans savoir encore précisément ce que c'est « l'entreprise 2.0 » qui, s'appuyant sur les technologies sociales et les réseaux sociaux d'entreprises, devient ce que les anglo-saxons commencent à nommer la "social entreprise" ou le "social business". 

« Communauté de destin autant que communauté de dessein, cette nouvelle version de l'entreprise se construit notamment autour de l'innovation de services, de la création et de la capacité à animer l'écosystème vivant et agile, de tous les talents et de toutes les parties prenantes. » explique Richard Collin, directeur de l'Institut l'Entreprise 2.0 et professeur de Grenoble Ecole de Management.

Conduite par l'Institut de l'Entreprise 2.0 de Grenoble Ecole de Management, l'étude "L'Entreprise 2.0 en France : où en sommes-nous ?" présente pour la première fois une photographie à un instant donné de l'Entreprise 2.0. Elle vise à clarifier une réalité sur ce qui se passe et sur laquelle circulent beaucoup d'idées et d'analyses contradictoires. Réalisée avec le soutien de Danone et de Nextmodernity, c'est la sensibilité voire la maturité des entreprises françaises face à toutes les problématiques du 2.0 qui ont été mesurées dans cette étude pour faire ressortir les grandes tendances.

Ce qu'il faut retenir :

1/ Le concept 2.0 est encore mal connu par les entreprises. Elles ont des difficultés à savoir si leur(s) projet(s) relève(nt) du 2.0. D'ailleurs, 1/3 des entreprises interrogées ne se considère pas comme étant une entreprise 2.0 alors que près d'1/4 de l'échantillon se qualifie comme tel.
Mais 90 % des entreprises interrogées ont ou vont prochainement lancer un projet 2.0. Ces projets sont autant portés par les petites et moyennes entreprises que par les grandes. Les projets 2.0 sont en majorité rattachés au département de la communication ou à la DSI. Le rôle de la fonction RH prend de l'importance.

2/ Les objectifs des démarches 2.0 aujourd'hui en entreprise concernent essentiellement des besoins internes (moyens d'améliorer la communication et l'échange d'informations entre les différents départements de l'entreprise, entre les collaborateurs, ...).
L'agenda partagé est de loin l'outil 2.0 le plus utilisé en entreprise. C'est aussi celui auquel les employés sont les plus formés.

3/ L'accès aux réseaux sociaux en entreprise n'est pas aussi restreint que ce que l'on pense. 60 % des entreprises interrogées autorisent l'utilisation des réseaux sociaux (tous confondus). Les réseaux sociaux d'entreprise tels que Viadéo ou Linkedin sont les plus tolérés.

4/ Le e-learning est passé dans les mœurs mais le social learning est quasi inexistant.

5/ Ce qui motivent les entreprises à être 2.0 :
- rendre plus attractive l'image de la marque et de l'entreprise et fidéliser des clients sur internet,
- encourager les processus d'innovation au sein de l'entreprise,
- permettre à l'entreprise d'être plus agile face aux changements conjoncturels grâce à l'efficacité collective,
- créer des communautés d'expertises au sein de l'entreprise.

6/ les gains attendus : 

- 90 % des entreprises attendent de la mise en projets 2.0 une coopération plus importante entre les métiers et les des départements,
- 89 % un accès plus libre à l'information,
- 84 % une plus grande réactivité et flexibilité de l'entreprise,
- 81 % une communication plus ouverte,
- 69 % une grande culture de l'innovation,
- 57 % un style de leadership moins autoritaire et plus collaboratif.

7/ les obstacles rencontrés :
La culture d'entreprise, le manque de moyens et le manque de clarté du projet sont les 3 premiers obstacles cités.


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