Repris de
Avis sur «Bugs en série à Pôle Emploi, le SI suspendu»
Bugs en série à Pôle Emploi, le SI suspendu
Alors que les agents de Pôle Emploi étaient en grève hier, la direction suspend le déploiement de Neptune. Ce nouveau système d’information consacrant la fusion ANPE-Assedic multiplie les bugs.
Neptune prend l'eau ! Déjà décrié en phase de test,
le système d'information unique qui doit consacrer la fusion
informatique de l'ANPE et des Assedic, un an et demi après le
rapprochement des deux administrations, multiplie les
dysfonctionnements.
Selon le blog La fusion pour les nuls, tenu par des agents de Pôle emploi, le
déploiement de ce SI unique a été suspendu au niveau national mercredi
dernier et, ce, pour une durée minimale de quinze jours. « Les agents qui l'utilisent sont au bord de la crise de nerfs » et « une cellule de crise a été mise en place au sein de la DSI », précise ce blog généralement bien informé.
« Une galère au quotidien »
« Neptune, c'est l'horreur ! Une galère au quotidien ; il faut une heure pour se connecter, et accéder aux applicatifs. » Selon les commentaires enregistrés sur le forum de discussion du site, l'informatique ne ferait qu'accroître le stress des agents, déjà grand. Les conditions de travail des prestataires du support informatique ne semblent pas meilleures, à en croire ce témoignage. « Le
stress est permanent, nos responsables, littéralement vides d'émotions,
nous soumettent des attentes monstrueuses au jour le jour. »
Dans une dépêche de l'AFP, la direction reconnaît que « dans
les quelques régions tests, notamment Aquitaine et Poitou-Charentes,
les utilisateurs sont susceptibles de buter sur " une durée anormale de
connexion au poste de travail ", et le " chargement incomplet du profil
utilisateur " »
Déjà un projet avorté en 2005
Cet épisode rappelle un précédent fâcheux. En 2005, l'ANPE avait abandonné un projet ambitieux initié en 1997 et baptisé Geode (Gestion
de l'offre et de la demande d'emploi). Conçu sur mesure, il devait
permettre à l'ANPE de s'affranchir du système géré par l'Unedic, et de
mieux gérer les données de recrutement.
Sa complexité d'utilisation, conjuguée à
de multiples retards et dysfonctionnements, avaient contraint la
direction à abandonner le projet. Estimé à 22,8 millions d'euros
en 1996, il s'est élevé, selon un rapport du Sénat, à 135,5 millions d'euros, « sans que le moindre début d'application soit développée. »
Le problème aujourd'hui est que bcp de personnes de la MOA
du secteur public ne sont pas compétentes pour spécifier des projets WEB
efficaces ... Elles ont une vision archaique des applications et ne
savent pas assez se mettre dans a peau d'un utilisateur final. Aussi
elles imaginent souvent des ergonomies et règles de gestion tordues et
trop complexes, non intuitif, les rendant inutilisables ... Je ne veux
pas faire de généralités mais ce n'est pas la première fois que je
constate cet écueil couteux pour le peuple français de la part de "nos
élites ..."
Tout à fait d'accord avec SSII_fr...
Il m'étonnerait beaucoup que les utilisateurs finaux (et pourtant les +
concernés aient eu leurs mots à dire)... et à mon avis aucun management
spécifiques n'a été mis en place pour assurer le "changement". Un
changement est pourtant difficile on le sait surtout a aussi grande
échelle et quand les utilisateurs ne sont pas forcément des "geeks" nés !
D'ailleurs l'article ne parle pas des formations éventuelles... Il y a
tellement de paramètres qui peuvent rentrer en compte...il serait
délicat de juger le prestataire !
Les prestataires qui interviennent chez les clients du
service public le savent : la MOA n'est pas toujours compétente et prend
rarement des décisions. L'éventuelle MOE interne qui est parfois
compétente n'a pas le droit à la parole face à sa MOA. Et le prestataire
assiste souvent à des passes d'armes entre les deux, pour finalement
tenter d'obtenir un consensus qui ne sera jamais formellement validé.
Pour finir, les utilisateurs sont réfractaires à tout changement... Bon
courage aux SSII qui veulent bosser dans de telles conditions.
Personnellement, je les laisse volontiers aux indiens !
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