Les chiffres 2011 de l'enquête annuelle du Credoc.
Le Credoc a publié cette semaine sa 9ème enquête annuelle sur la diffusion en France des technologies de l'information et de la communication, pour le compte du Conseil général de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies (CGEIT) et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Cette enquête a été réalisée en juin auprès de 2241 personnes de 12 ans et plus. Les 15 chiffres à retenir :
85% des Français possèdent un téléphone mobile.
17% des Français possèdent un smartphone. Les cadres supérieurs sont deux fois plus équipés que les ouvriers.
58% des Français téléphonent via une box internet, soit 31 millions de personnes et deux tiers des personnes disposant d'un accès en téléphonie fixe.
4% des Français (9% des Parisiens) possèdent une tablette, soit 2 millions de personnes.
78% de la population dispose d'au moins un ordinateur à son domicile, dont 50% un portable.
75 % de la population (69% des ménages) a accès à internet à domicile (+ 4 points par rapport à 2011).
97% des connexions internet sont en haut débit.
21% des Français se connectent à internet depuis un téléphone mobile.
45% des individus ont le même fournisseur d'accès internet et de services mobiles.
37% des Français ont accès à la télévision par l'ADSL.
En moyenne, une personne envoie 75 SMS par semaine (249 pour les 12-17 ans, 157 pour les 18-24 ans).
48% des Français font des achats sur internet. 28% vendent sur internet.
21% des individus téléchargent de la musique sur internet, 15% des films (à peu près autant qu'en 2007).
35% des individus écoutent de la musique et 24% regardent des films en streaming.
4% des Français lisent des livres numériques.
Un iPhone dans la poche, un Android à la main. Connectés en permanence. Aujourd’hui, 17 millions de Français possèdent un smartphone. Ils y stockent leurs contacts professionnels, les numéros de leurs proches, mais aussi les photos de leurs amis ou les vidéos tournées en famille. Parfois, ils y entassent même des informations médicales, des codes bancaires, et d’autres données éminemment personnelles. Au vu et au su de tous ? Gagnée par l’inquiétude, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a voulu en savoir plus sur les usages des consommateurs, en commandant à Médiamétrie une enquête auprès d’un panel de 2 315 Français. L’avantage ? Ils ne sont jamais difficiles à joindre, puisque 7 individus sur 10 n’éteignent jamais leur téléphone.
Parmi les chiffres les plus saillants : 40%, le nombre de personnes qui stockent des informations à caractère secret sur leur smartphone ; 55%, ceux qui ont déjà utilisé des services de géolocalisation pour retrouver leur chemin ou identifier le restaurant étoilé le plus proche ; 51%, le pourcentage d’utilisateurs qui pensent que leurs données personnelles ne sont pas transmises sans leur accord. Une statistique qui pourrait bien s’éroder au fil des mois, quelques scandales aidant. Le dernier en date est à chercher du côté des Etats-Unis.
A la mi-novembre, Trevor Eckhart, un informaticien américain, a découvert un logiciel caché édité par la société CarrierIQ. Implémenté sur les téléphones - quel que soit leur système d’exploitation - au bénéfice des opérateurs, ce rootkit (ainsi qu’on l’appelle dans le jargon) reniflerait en fait les données personnelles des utilisateurs, jusqu’au contenu de leurs SMS. Eric Schmidt, le patron de Google, va même jusqu’à accuser le petit outil d’être un keylogger, c’est à dire qu’il enregistrerait tout ce que vous frappez sur les touches de votre engin. Mais au profit de qui ? Tancée par le Sénat, sommée par la presse de s’expliquer, l’entreprise n’a pas encore livré tous ses secrets : le FBI a refusé de divulguer des informations qu’il détient à son sujet.
Pour l’heure, c’est ce qu’affirme la CNIL, la France ne serait pas concernée par le logiciel de CarrierIQ. Mais la prophylaxie est à la mode. Edouard Barreiro, directeur adjoint du département Etudes d’UFC-Que Choisir, assure que l’association de défense des consommateurs s’intéresse de très près aux problématiques liées aux smartphones. Barreiro pointe « l’enjeu particulier » de nos téléphones, « à cause de leurs spécificités techniques », et le risque de perte de contrôle sur ses données personnelles. « Les problèmes sont multipliés par trois », relève-t-il. « Le terminal GPS [utilisé pour la géolocalisation, NDLR] peut être un mouchard. L’OS, le système d’exploitation, peut également en être un. Et les applications aussi. » Mais au-delà de la structure en millefeuille (Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL, évoque « une boîte noire »), c’est l’enjeu économique et politique autour des données qui interpelle Edouard Barreiro : « Elles intéressent beaucoup trop de monde ». Outre-Atlantique, ce nouveau débat porte même un nom, les « Big Data », littéralement les grosses données. En attendant les maxi-problèmes ?
Parmi les chiffres les plus saillants : 40%, le nombre de personnes qui stockent des informations à caractère secret sur leur smartphone ; 55%, ceux qui ont déjà utilisé des services de géolocalisation pour retrouver leur chemin ou identifier le restaurant étoilé le plus proche ; 51%, le pourcentage d’utilisateurs qui pensent que leurs données personnelles ne sont pas transmises sans leur accord. Une statistique qui pourrait bien s’éroder au fil des mois, quelques scandales aidant. Le dernier en date est à chercher du côté des Etats-Unis.
“Les données intéressent beaucoup trop de monde”
Edouard Barreiro, de l'UFC-Que Choisir
Edouard Barreiro, de l'UFC-Que Choisir
A la mi-novembre, Trevor Eckhart, un informaticien américain, a découvert un logiciel caché édité par la société CarrierIQ. Implémenté sur les téléphones - quel que soit leur système d’exploitation - au bénéfice des opérateurs, ce rootkit (ainsi qu’on l’appelle dans le jargon) reniflerait en fait les données personnelles des utilisateurs, jusqu’au contenu de leurs SMS. Eric Schmidt, le patron de Google, va même jusqu’à accuser le petit outil d’être un keylogger, c’est à dire qu’il enregistrerait tout ce que vous frappez sur les touches de votre engin. Mais au profit de qui ? Tancée par le Sénat, sommée par la presse de s’expliquer, l’entreprise n’a pas encore livré tous ses secrets : le FBI a refusé de divulguer des informations qu’il détient à son sujet.
Pour l’heure, c’est ce qu’affirme la CNIL, la France ne serait pas concernée par le logiciel de CarrierIQ. Mais la prophylaxie est à la mode. Edouard Barreiro, directeur adjoint du département Etudes d’UFC-Que Choisir, assure que l’association de défense des consommateurs s’intéresse de très près aux problématiques liées aux smartphones. Barreiro pointe « l’enjeu particulier » de nos téléphones, « à cause de leurs spécificités techniques », et le risque de perte de contrôle sur ses données personnelles. « Les problèmes sont multipliés par trois », relève-t-il. « Le terminal GPS [utilisé pour la géolocalisation, NDLR] peut être un mouchard. L’OS, le système d’exploitation, peut également en être un. Et les applications aussi. » Mais au-delà de la structure en millefeuille (Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL, évoque « une boîte noire »), c’est l’enjeu économique et politique autour des données qui interpelle Edouard Barreiro : « Elles intéressent beaucoup trop de monde ». Outre-Atlantique, ce nouveau débat porte même un nom, les « Big Data », littéralement les grosses données. En attendant les maxi-problèmes ?
Olivier Tesquet
Le 14 décembre 2011
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