samedi 3 décembre 2011

Cas pédagogique : La propriété privée face à Facebook



L'évolution du partage de la sphère privée sur Facebook


Le schéma ci dessous s'anime avec la progression de Facebook dans le partage de la sphère privée entre 2005 et 2010 : aller sur le site de Matt McKeon www.mattmckeon.com/facebook-privacy/



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Facebook: danger pour les vies privées


de Benmouss le 18/02/2009 citant un article de Rue.89


>….   j'aurai pu vous prévenir que Facebook, change ses conditions d'utilisations, qui dit : "ces changements sont nécessaires pour que les informations transmises par les utilisateurs à leurs amis ne s'effacent pas lorsqu'ils ferment leur compte."


C'est-à-dire lorsque vous voulez un jour, décider la fermeture de votre compte personnel, il sera bien évidemment résilié sur le site, mais Facebook s'engage à garder une copie de votre utilisateur…


Donc, ce qui veut dire, vous avez les droits d'auteurs, pour : les photos, les articles, les vidéos, etc… Mais pas pour vos vies privées !


Citation:
Facebook peut utiliser toutes les données : choisissez vos amis !


Vous vous êtes inscrits sur Facebook? Vous risquez d'y rester longtemps! Le 4 février, l'entreprise américaine de réseaux sociaux a modifié ses conditions d'utilisation.


Facebook peut dorénavant utiliser librement tous les contenus diffusés sur le site, même si un utilisateur efface un document ou ferme son compte. Cela s'appelle une licence perpétuelle et mondiale.


Une simple phrase a été modifiée dans les conditions d'utilisation. Avant, on pouvait lire ceci:


"Votre contenu d’utilisateur peut être effacé du site à n’importe quel moment. Si vous l’effacez, le droit accordé à Facebook évoqué précédemment expirera automatiquement, mais notez que l’entreprise peut en conserver des copies archivées."


Désormais, vous lirez cela (la version originale n'est disponible qu'en anglais):


"Vous accordez à Facebook le droit irrévocable, perpétuel, non-exclusif, transférable, transférable mondialement d’utiliser, copier, publier, diffuser, stocker, exécuter, transmettre, scanner, modifier, éditer, traduire, adapter, redistribuer n’importe quel contenu déposé sur le site."


C'est le site américain The Consumérist qui a révélé ce changement. Dans la blogosphère, les commentaires se multiplient, la nouvelle inquiète.


Marck Zuckebrerg, le PDG de Facebook a donc esssayé de répondre lui même sur son blog aux inquiétudes des internautes:


"Nous ne souhaitons pas utiliser vos données personnelles d’une façon qui ne serait pas acceptable pour vous. La confiance dans notre réseau afin de partager des informations est l’aspect le plus important de notre travail."


Il explique que ces changements sont nécessaires pour que les informations transmises par les utilisateurs à leurs amis ne s'effacent pas lorsqu'ils ferment leur compte. C'est une protection juridique pour le réseau social.


Mais la confiance ne garantit rien sur l'utilisation des photos, des articles ou des informations privées des internautes. Si Facebook conserve tout et n'offre pas plus de garanties, il pourrait alors vendre ou diffuser à son gré les données des utilisateurs.


Pour ne pas se retrouver demain avec vos photos de vacances au ski affichées dans le métro, quelques conseils et précautions.


Protégez vos photos avec le droit d'auteur. Vos clichés sont des oeuvres sur lesquelles vous avez des droits d'auteur. Vous ne pouvez pas les céder sans restriction. En résumé, les conditions d'utilisation de Facebook sont illégales et elles l'étaient déjà avant le changement de statuts. Vous voulez faire respecter vos droits? Ne pas transformer vos idées en publicités? Une solution possible: Creative Commons, proposée par Edward Champion, écrivain américain, collaborateur du Los Angeles Times sur son blog. De quoi se créer une propriété intellectuelle, gratuitement.


Votre vie privée est peut-être en danger...Qui vous dit que Facebook ne va pas utiliser vos images de soirées arrosées et de corps dénudés à votre insu? De quoi briser des couples ou des carrières. Pour vous protéger, vous pouvez changer vos paramètres de confidentialité afin que seuls vos amis, ou certains de vos amis aient accès à vos informations. Les Observateurs, site participatif de France 24, a une autre solution. Rédiger un texte préventif sous sa photo de profil: "Malgré les nouvelles conditions d'utilisation, je demande à ce que toute utilisation de mes contenus respecte mes paramètres de confidentialité. Que mon compte soit actif ou résilié, je veux que mes contenus ne soient visibles que par mes amis."


Vous avez appliqué les deux premiers conseils mais vous tenez à manifester votre désaccord. Il faut que Facebook comprenne que ces changements sont inadmissibles? Rejoignez un groupe Facebook contre les conditions d'utilisation de Facebook. Il y en a déjà plusieurs sur le réseau : People against the new terms of service, Facebook has 30 days to change their terms of use or I'm out.


Ces conseils sont là pour vous protéger. Mais si vous souhaitez sortir définitivement du réseau Facebook, il est temps de vous désabonner. Un lien pour cela. Même s'il est un peu tard. Pour vous désabonner, il faudra vous connecter. Si vous tapez votre identifiant et votre mot de passe, les nouvelles conditions d'utilisation, déjà modifiées, entrent alors en application. Vos données sont d'ores et déjà sauvegardées par Facebook, sans possibilité de revenir en arrière.


C'est bien le problème. Les modifications décidées par Mark Zuckerberg sont irrémédiables. Le coup est peut être un peu rude pour des internautes non prévenus. D'autant plus qu'un nouvel épisode est possible dans la saga Facebook, étant donné ces conditions, exprimées clairement dans les conditions d'utilisation du site:


"Nous nous réservons le droit, de changer ou supprimer des parties de ces conditions à n’importe quel moment et sans avertissement préalable. En continuant d’utiliser le Facebook Service après les changements, vous acceptez les nouvelles conditions."


Julie Banos - Rue89 - Le 17 février 2009


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Personnellement, je suis heureux, de ne pas m'inscrire à un compte Facebook, j'allais le faire, mais la tentation ma résisté jusqu'au bout.


Donc, je vous est prévenu chers utilisateurs, faites attention de conservé vos vies privées sur internet. On a créer internet pour : naviguer, rechercher, communiquer… Tout simplement pas pour regarder ce qui est de personnel.


Encore, on peut comprendre, que vous êtes pas, un hacker (=pirate), un voyou, un braqueur, un dealer, etc… Justement cela va permettre de mieux localiser ces gens-là, c'est vrai, du moment, que vous faites, rien de méchant ou de mal, on a rien à craindre.


En cas où, en informatique, parfois, nous sommes sûr de rien, soyez préventif !


Que veut dire alors « être hébergé »? De quelle hospitalité cet hébergement est-il redevable?


Reprise ci de la question de Gregory Chatonsky sur son blog.


Vous avez sans doute remarqué que toutes les pages de Facebook sont sous copyrigth. On peut s’interroger sur le statut des médias hébergés sur ce site. On sait combien les industries ont été déstabilisées par le caractère « immatériel », fluide et reproductible des données numériques. Il se pourrait bien que la réponse à ce trouble consiste à homogénéiser la propriété, à insister sur cette question et à faire en sorte que les internautes deviennent les fournisseurs de médias qui en échangent d’un hébergement cèdent leurs droits sur les médias. Car à qui appartient mes photos, mes sons, mes vidéos une fois hébergés sur ce site? Que veut dire alors « être hébergé »? De quelle hospitalité cet hébergement est-il redevable?


On peut radicaliser cette question en se demandant ce qui adviendra quand, ayant déposé ma vie durant des médias sur des sites Internet, je mourrais. Ces données seront les traces subsistantes de mon existence. Appartiendront-elles à mes descendants? Resterons-t-elle la propriété des entreprises qui les hébergent? Bref qui pourra revendiquer, et de quels droits, toute cette mémoire? N’est-ce pas là un phénomène de privatisation de nos existences sur une échelle jusqu’alors inconnue? Et si jour après jour nous renseignons ces sites, nous fournissons des données, dévorateurs que chacun d’entre nous est de médias, nous ne pensons pas encore que ceux-ci nous survivront et changeront ainsi de statut. Il y a comme une appropriation de ceux qui ont été, car quand je dépose un média n’y-a-t-il pas en arrière-plan quelque chose de ma finitude, de la conscience que ce moment inscrit sur des données fuit déjà, et qu’en le déposant, en le rendant ainsi accessible j’accède dans la répétition à cette fuite?


Il y a encore à remarquer dans Facebook un autre modèle intéressant. Celui de la vie privée: « Privacy » qu’on peut régler en rendant accessible ou pas certaines modifications des données: profil, recherche, feeds, message et requête, applications. La vie privée devient alors ce que je décide de rendre accessible et à qui: ceux que je connais, les inconnus, personne. Elle devient principalement structurée par le langage.


Commentaire


sur la question du copyright : facebook généralise déjà les contrats types dailymotion. Quand ils avaient lancé dailymotion, comme un certain nombre je m’étais précipité, me disant : chouette un espace quasi infini d’hébergement pour mes vidéos. Puis j’ai lu au bout de un ou deux mois la charte d’hébergement, m’apercevant que je concédais, nombre de mes droits sur mon propre travail à dailymotion. Ce qui m’avait arrêté d’une certaine manière dans mon up-load de mon propre travail, réfléchissant alors davantage à ce que j’allais y mettre. Ce en quoi je pense je n’avais peut-être pas raison.


Mais plus généralement ce que tu sembles poser c’est la question de la possibilité intersticielle d’une existence par rapport à ce plan numérique, de cette vie numérique. Dans quelle mesure, alors que selon le repère « immédiat » et physique de notre existence il est possible de se donner en-dehors d’espaces économiques, juridiques, politiques, etc (ce qui renvoie à l’article entre autre DOMUS de JF Lyotard), dans le plan médiat du web, peu à peu la possibilité intersticielle de cette non-saisie de l’être tend à disparaître (notamment avec l’émergence de plus en plus rapide des servics w.2) au profit même de la seule possibilité d’être selon cette saisie de soi par des repères ainsi constitués.


Dès lors, en effet ta question trouve toute sa pertinence : qu’est-ce qu’une trace ? qu’est-ce qu’un empreinte ? quelle est, non pas seulement sa nature, mais son statut pour celui qui succède ? Qu’est-ce qu’hériter selon cette logique de constitution de soi selon les moyens privés et économiquement établis d’instances qui me permettent d’apparaître


Commentaire


Je ne sais pas éxactement qui tient ce site (Gregory Chatonsky en personne ou pas?), donc je ne sais pas à qui je vais m’adresser.


Je suis étudiant en communication visuelle à Amiens (France), et je souhaite écrire un mémoire sur le paradoxe qu’il peut exister entre une volonté affichée de la population de protéger sa vie privée d’un état de plus en plus surveillant et omniscient (multiplication de la suveillance video), et une capaciter incroyable à exposer les moindre recoins de ca vie intime (ex: réseau social, abitudes en tout genre…) à l’aide de support tels que les blogs, facebook, myspace, devenu de plus en plus faciles d’utilisation. Et cela tout en ignorant parfaitement par exemple la quantité d’information qu’il est possible de tirer d’une simple photo « d’une soirée entre amis ».


Je suis encore en phase de recherches, et les questions que soulèvent certains de vos articles semblent être assez proches de celles qui peuvent me préoccuper dans mon mémoire.


Romain
* Les photos de mes bébés


* Des photos de moi affichés sur Facebook ou des sites par une autre personne : différents cas et recours


* Séparer vie privée et vie publique sur Facebook : fiche pratique

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